Bienvenue dans le centre de contrôle de votre IT. Active Directory, c’est un peu le cerveau (ou le centre de contrôle façon tour de la NASA). Il repose notamment sur un contrôleur de domaine, qui centralise l’authentification et les autorisations dans l’environnement Windows.
Il sait qui vous êtes, ce que vous avez le droit de faire, et garde un œil sur chaque connexion. Il contrôle les connexions, les droits et les accès aux ressources du système. Il distribue les accès, gère les comptes et les ressources, et assure que tout ce petit monde reste bien organisé. Bref, il fait régner l’ordre dans la jungle numérique de vos clients.
Mais comme tout cerveau connecté, il peut se faire pirater, manipuler ou carrément se retourner contre vous. Et c’est souvent à ce moment-là que les prestataires de services managés (MSP) se souviennent qu’AD mérite un peu plus d’amour… et de sécurité.
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Qu’est-ce qu’active directory et à quoi ça sert ?
Active Directory (AD), c’est LE service d’annuaire de Microsoft. Appelé parfois Active Directory Domain Services (AD DS), il permet d’organiser et de sécuriser l’accès aux ressources de l’entreprise.
Il vous permet de gérer les comptes d’utilisateurs, groupes, ordinateurs, imprimantes, partages de fichiers et tout ce qui se connecte à votre réseau. Il vous dit qui peut accéder à quoi, et sous quelles conditions.
Les Directory Domain Services AD gèrent les identités numériques et les droits d’accès dans les réseaux Windows Server.
Une structure hiérarchique (très) bien pensée
Active Directory n’est pas juste une liste de noms en vrac. C’est un système structuré, organisé, quasi militaire dans sa hiérarchie — mais avec un cerveau bienveillant à la manœuvre. Cette architecture hiérarchique est ce qui permet à AD de rester lisible, scalable et surtout gouvernable, même dans les environnements les plus tentaculaires.
Les domaines : les unités d’identités
Le domaine Active Directory, c’est la brique de base. Il regroupe un ensemble d’objets — utilisateurs, ordinateurs, imprimantes, groupes — qui partagent la même base de données, les mêmes règles de sécurité et les mêmes politiques d’accès. Chaque domaine possède au moins un contrôleur de domaine (DC), qui authentifie les connexions et applique les règles.
Pourquoi est-ce utile ? Parce que cela permet de délimiter des périmètres d’administration. Vous pouvez avoir un domaine pour le siège, un autre pour la filiale, chacun avec ses propres droits, tout en gardant une gouvernance centralisée via la forêt AD. Le MSP peut ainsi intervenir de manière ciblée, sans risquer de tout casser.
Les OU : ranger intelligemment (et automatiser)
Les unités d’organisation (OU) sont des sous-divisions logiques dans un domaine. Imaginez-les comme des tiroirs : vous y rangez vos objets (utilisateurs, machines, groupes) selon des critères métier, géographiques ou fonctionnels. Le vrai pouvoir des OU ? Elles servent de cibles aux GPO (Group Policy Objects), ces fameuses stratégies de sécurité qui automatisent des réglages à grande échelle.
Exemple : tous les PC de l’équipe compta peuvent être automatiquement verrouillés après 5 minutes d’inactivité, sans toucher aux autres services. Pour un MSP, les OU sont donc un levier d’automatisation, de sécurité, et de gestion granulaire.
Forêts et arbres : bien plus qu’un joli jardin
Une forêt Active Directory est un regroupement de domaines qui partagent un schéma commun et une relation de confiance. Dans cette forêt, on retrouve des arbres, qui sont des ensembles de domaines liés entre eux par leur espace de noms (ex. : europe.monclient.fr, us.monclient.fr).
Cette architecture est essentielle pour gérer des environnements multi-sites, multi-marques ou multiservices. Elle permet à un MSP d’assurer une centralisation des politiques tout en respectant les besoins spécifiques de chaque entité. Le top pour concilier gouvernance globale et autonomie locale.
Les briques techniques qui font tourner la machine
Active Directory repose sur des fondations technologiques bien établies, qui assurent son bon fonctionnement et sa robustesse.
LDAP : l’interrogateur officiel
Le Lightweight Directory Access Protocol permet de consulter, modifier et structurer les données de l’annuaire. C’est grâce à LDAP qu’on peut interroger Active Directory pour savoir si un utilisateur est membre d’un groupe, quel est son rôle, ou accéder à ses attributs. C’est le langage que parlent vos logiciels pour dialoguer avec AD.
Kerberos : le videur numérique
Kerberos est le protocole d’authentification principal d’Active Directory. Il remplace le vieux couple login/mot de passe par un système de tickets temporaires, qui prouve votre identité sans répéter vos identifiants. Sécurisé, rapide, invisible : il fait le job sans faire de vague.
DNS : le GPS du réseau
Le Domain Name System est ce qui permet à un poste client de trouver son contrôleur de domaine, de localiser une imprimante réseau ou de découvrir des services. Sans DNS, Active Directory devient sourd et aveugle. Un DNS bien configuré, c’est une infrastructure qui respire.
C’est l’outil rêvé pour centraliser l’authentification, standardiser les permissions et éviter que Jean-Michel de la compta ait encore les droits admin “parce que c’était plus simple”.
Active directory vs LDAP : ce n’est pas ce que vous croyez
Beaucoup font encore l’amalgame entre Active Directory et LDAP. Et on comprend pourquoi : les deux parlent de gestion d’identités, de droits, et d’annuaires.
Mais soyons clairs :
- LDAP, c’est un protocole (comme HTTP ou SMTP) qui permet de faire des requêtes dans un annuaire. LDAP permet de structurer l’information et de gérer le contrôle d’accès aux ressources du domaine.
- Active Directory, c’est une implémentation d’annuaire basée sur LDAP (mais pas que). AD s’appuie sur LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) pour interroger et structurer ses données.
- AD utilise LDAP pour fonctionner, mais c’est bien plus qu’un simple annuaire : il intègre des services d’authentification, de politiques de groupe (GPO), de gestion de certificats, etc.
Les dangers qui rôdent autour d’active directory
AD est puissant… mais aussi ultra-sensible. Parce qu’il centralise tout, il devient une cible de choix pour les attaquants. Un AD non maintenu ou privé de mises à jour régulières devient une porte d’entrée facile pour les attaquants.
Voici quelques-unes des attaques les plus courantes :
Kerberoasting : l’art de cuisiner les mots de passe
Kerberoasting, c’est une technique d’attaque qui exploite le protocole Kerberos pour récupérer les tickets de service chiffrés (TGS). Ces tickets peuvent ensuite être brute-forcés hors ligne pour obtenir les mots de passe en clair. Et comme certains services tournent encore avec des identifiants faiblards (coucou « P@ssw0rd123 »), ça fait souvent mouche.
Un attaquant authentifié sur le domaine peut lancer cette attaque avec des outils comme Rubeus ou Impacket, sans faire lever d’alerte… à moins que vous ne surveilliez les requêtes Kerberos anormales avec un outil RMM comme Kaseya 365.
Pass-the-Hash : usurper l’identité sans connaître le mot de passe
Pourquoi casser un mot de passe quand on peut simplement emprunter son empreinte ? Le Pass-the-Hash consiste à réutiliser la valeur de hachage (hash) d’un mot de passe pour s’authentifier comme l’utilisateur légitime, sans jamais en connaître le mot exact.
C’est comme si vous aviez une empreinte de clé qui ouvre toutes les serrures : simple, rapide et terriblement efficace. Cette attaque fonctionne si des comptes admin utilisent le même mot de passe sur plusieurs machines, ou si des sessions restent ouvertes trop longtemps.
Bonne pratique MSP : séparer les comptes, limiter les sessions persistantes, et faire tourner les mots de passe régulièrement (avec alertes automatisées si possible).
Escalade de privilèges : du stagiaire au Domain Admin
C’est l’équivalent d’un internaute lambda qui finit par devenir le super-admin du site en cliquant sur trois liens. L’escalade de privilèges, c’est LE grand classique. Et AD, mal configuré, l’encourage parfois sans le vouloir.
Cela peut passer par :
- Des droits hérités mal gérés
- Des membres de groupes à privilèges inattendus
- Des services tournant avec des comptes Domain Admin
Un attaquant qui a un pied dans le réseau peut facilement cartographier les relations entre objets (avec BloodHound, par exemple) et identifier un chemin d’attaque jusqu’à la prise de contrôle.
GPO mal configurées : des portes ouvertes en grande pompe
Les stratégies de groupe (GPO) sont un outil génial… à condition de savoir les manier. Mal configurées, elles peuvent :
- Exposer des chemins réseau sensibles
- Attribuer des droits admin trop larges
- Installer des scripts ou logiciels malveillants au démarrage
C’est comme donner un trousseau de clés à un inconnu. Une GPO trop permissive, c’est une brèche directe dans votre sécurité.
Conseil MSP : auditez régulièrement les GPO actives, surtout celles héritées ou mal documentées (et pour ça, IT Glue est votre meilleur ami).
Comptes dormants : des zombies dans votre AD
Les comptes inactifs sont une véritable mine d’or pour les attaquants. Pourquoi créer un nouveau compte quand on peut simplement réutiliser celui du stagiaire de 2019, encore actif avec des droits réseau et une boîte mail qui ne bronche plus ?
Ces comptes oubliés offrent un accès discret et souvent peu surveillé au système. Ils servent de backdoor silencieuse, parfaite pour poser un ransomware ou sniffer le réseau.
Réflexe MSP : automatiser le nettoyage régulier des comptes inactifs. Kaseya 365, couplé à une bonne politique de désactivation, peut vous faire gagner un temps fou et éviter bien des sueurs froides.
Sécuriser Active Directory : les bonnes pratiques pour les MSP
Pas besoin de tout réinventer. Une mise en œuvre efficace d’Active Directory repose sur des règles claires, des rôles bien définis, et une documentation rigoureuse.
Voici les réflexes que tout prestataire de services managés (MSP) devrait automatiser (ou au moins vérifier régulièrement) pour que son AD reste sain :
1. Principe du moindre privilège
Personne ne devrait avoir plus de droits que nécessaire. Même pas vous (surtout pas vous). Créez des comptes avec des rôles limités et utilisez un compte admin uniquement quand c’est nécessaire.
2. Segmentation et isolation des rôles
Un compte admin, c’est sacré. Ne l’utilisez jamais pour naviguer sur internet, lire des mails ou installer Candy Crush.
3. GPO béton
Revoyez vos stratégies de groupe : elles doivent renforcer la sécurité (verrouillage de session, blocage des ports inutiles, désactivation de SMBv1…), pas la saboter.
4. Audit et journalisation
L’audit permet de suivre les modifications et de conserver les informations sur les objets du domaine. Activez l’audit des connexions, des modifications de permissions et des accès sensibles. Et analyser les logs, ce n’est pas qu’un réflexe RGPD.
5. Nettoyage régulier
Supprimez les comptes inactifs, les groupes orphelins et les objets inconnus. AD n’est pas une brocante.
Les outils qui vous mâchent le travail
BeMSP propose plusieurs solutions qui s’intègrent parfaitement avec les environnements Active Directory.
Voici les plus utiles pour les prestataire de services managés (MSP) :
- Kaseya 365 : supervision, gestion des correctifs, inventaire des assets, détection des anomalies… tout est là pour surveiller et sécuriser AD depuis une seule interface.
- IT Glue : documente automatiquement la configuration AD de vos clients, les utilisateurs, les groupes, et les droits. Plus de “c’était noté dans un fichier Excel”.
- Acronis Cyber Protect : backup complet des serveurs AD, avec restauration granulaire en cas de plantage ou de ransomware. Parce que oui, AD peut crasher (et ça pique).
Conclusion : Active Directory, la bête à dompter
Active Directory est puissant, central, indispensable… et parfois dangereux s’il est laissé en roue libre. Pour un MSP, c’est à la fois un levier d’efficacité et un point névralgique à surveiller en permanence.
Avec une bonne stratégie, des outils adaptés comme Kaseya 365, et une vigilance continue, AD devient un allié. Et pas un ticket d’entrée gratuit pour les cybercriminels.
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FAQ – Active Directory pour les MSP
C’est quoi l’Active Directory ?
Un annuaire développé par Microsoft pour gérer les identités, les droits d’accès et les ressources sur un réseau Windows.
Quel est le rôle d’Active Directory ?
Contrôler qui accède à quoi, dans quelles conditions, et avec quels droits.
Qu’est-ce que la gestion Active Directory ?
Création de comptes, application de GPO, audits de sécurité, contrôle des accès.
Qu’est-ce que le service Active Directory ?
Un service serveur qui centralise l’authentification et la gestion des objets réseau.
Quelle est la différence entre Active Directory et un contrôleur de domaine ?
Le contrôleur héberge le service AD. AD est le logiciel, le contrôleur est l’hôte.
Où se trouve l’Active Directory ?
Sur les serveurs (contrôleurs de domaine) de l’organisation. Répliqué selon la topologie réseau.
Active Directory est-il utile pour une PME ?
Oui. Il simplifie la gestion, sécurise l’accès, et centralise les configurations.
Peut-on auditer facilement les droits dans Active Directory ?
Oui. Avec IT Glue, Datto RMM ou Kaseya 365, vous obtenez des vues claires des rôles et accès.
Est-il nécessaire de sauvegarder Active Directory ?
Indispensable. En cas de corruption ou d’attaque, sa restauration est vitale.
LDAP remplace-t-il Active Directory ?
Non. LDAP est un protocole. Active Directory est une solution complète qui s’appuie dessus.