Une coupure de courant, un ransomware bien placé, un NAS qui rend l’âme ou un stagiaire qui supprime “par accident” tout un répertoire client… On a beau être blindé côté cybersécurité, une seule chose garantit réellement la continuité : une vraie stratégie de sauvegarde.
Et parmi les méthodes les plus fiables, simples et adaptables à tout environnement, il y a la fameuse sauvegarde 3-2-1. Pas un énième acronyme marketing, non. Plutôt une règle de survie pour vos données.
Besoin d’une solution de sauvegarde qui applique la stratégie 3‑2‑1 sans prise de tête ? Datto BCDR combine une appliance physique sur site et une réplication cloud sécurisée, idéale pour les MSP qui veulent assurer continuité et restauration rapide. Découvrez Datto BCDR chez BeMSP
À retenir
- La règle 3‑2‑1 est la base d’une bonne stratégie de sauvegarde : 3 copies, 2 supports différents, 1 copie hors site.
- Elle protège contre les suppressions accidentelles, les incidents physiques (incendie, vol, inondation) et les ransomwares.
- Des variantes plus robustes comme 3‑2‑1‑1 ou 4‑3‑2 renforcent la résilience face aux attaques modernes.
- Une sauvegarde isolée (air-gapped ou immuable) permet de contrer même les ransomwares les plus agressifs.
- La validation automatique des restaurations (comme avec Datto BCDR) élimine le risque de backup inutilisable.
- Avec les bons outils — Datto BCDR, Acronis, IT Glue, Autotask PSA — la sauvegarde devient un réflexe fluide et industrialisé pour les prestataires de services managés (MSP).
C’est quoi la sauvegarde 3-2-1 ?
La stratégie de sauvegarde 3-2-1 repose sur trois règles aussi basiques qu’efficaces :
- 3 copies des données : l’original + deux copies de sauvegarde.
- 2 types de supports différents : pour limiter les risques de panne ou d’attaque ciblée.
- 1 copie hors site : pour assurer une restauration même en cas d’incident majeur (incendie, vol, inondation, etc.).
Cette méthode a été popularisée par le photographe américain Peter Krogh, qui l'a formalisée dans son livre The DAM Book en 2005.
Initialement conçue pour la gestion des actifs numériques en photographie, elle a rapidement été adoptée par les professionnels de l'informatique pour sa simplicité et son efficacité.
Depuis, la règle 3-2-1 est devenue une référence en matière de protection des données, s'adaptant aux évolutions technologiques, notamment avec l'avènement du cloud.
Elle reste une base solide pour élaborer une stratégie de sauvegarde robuste, que ce soit pour les TPE, PME ou les prestataires de services managés (MSP).
Néanmoins et bien qu’elle soit largement considérée comme une meilleure pratique dans l’industrie IT, la règle 3-2-1 n’est pas une norme officielle au sens ISO ou ANSI.
Pourquoi cette stratégie est-elle incontournable ?
Il y a mille et une raisons d’adopter la règle 3-2-1, mais voici les plus importantes :
1. Elle protège contre les pertes accidentelles
Un fichier supprimé par erreur ? Un disque dur qui rend l’âme sans prévenir ? Un collaborateur qui écrase un document sans possibilité de retour arrière ?
Avec deux copies de secours disponibles, le stress redescend aussi vite qu’il est monté. On ne remonte pas le temps, mais on récupère ses données.
2. Elle couvre les incidents locaux
Même si vos sauvegardes sont faites dans les règles, tout concentrer au même endroit est risqué. Un dégât des eaux, un incendie, ou même un simple cambriolage peut effacer d’un coup toutes vos sauvegardes locales.
D’où la nécessité vitale de conserver une copie hors site, dans un environnement sécurisé et indépendant.
3. Elle isole du ransomware
Les ransomwares adorent chiffrer tout ce qu'ils croisent sur leur chemin. Mais une copie déconnectée (sur un disque externe ou dans un cloud sécurisé) reste intouchable. C’est votre assurance anti-prise d’otage numérique. D'ailleurs, pour mieux comprendre les risques liés aux malwares et aux cyberattaques, vous pouvez consulter notre article complet sur la sauvegarde contre les logiciels malveillants.
4. Elle reste compatible avec toutes les technos
NAS, bandes magnétiques, disques USB, plateformes cloud, appliances spécialisées... La beauté de la règle 3-2-1, c’est qu’elle est agnostique. Peu importe les outils ou les environnements que vous utilisez, elle s’applique toujours. Et pour les MSP, c’est un véritable atout pour proposer des services de sauvegarde fiables, évolutifs et parfaitement alignés sur des offres récurrentes.
Comment mettre en place la sauvegarde 3-2-1 sans se prendre les pieds dans les câbles ?
Pas besoin d’un budget millionnaire ou d’un expert en astrophysique. Voici comment appliquer la sauvegarde 3-2-1 pas à pas.
Identifier les données critiques
On ne sauvegarde pas tout. On sauvegarde ce qui est vital : ERP, CRM, fichiers partagés, Machine virtuelle (VM) critiques, base de données clients… Et oui, même les documents RH Excel planqués sur le bureau.
Choisir 2 supports distincts
Par exemple :
- un NAS interne au réseau
- une sauvegarde automatisée vers le cloud ou encore : un disque dur USB + une solution type Acronis ou Datto dans le cloud
L’idée, c’est de ne jamais mettre tous ses octets dans le même panier.
Définir une fréquence adaptée
Journalier ? Hebdo ? En continu ? Tout dépend de la volumétrie et du RTO/RPO attendu. Mais quoi qu’il arrive : testez vos restaurations. La pire des surprises, c’est une sauvegarde qui ne démarre pas.
Sécuriser l’accès aux sauvegardes
Un bon backup, c’est un backup isolé. Les sauvegardes accessibles via le même réseau que les postes utilisateurs sont des cibles faciles. Activez la journalisation, chiffrez, et isolez les comptes utilisés.
Pour un MSP, c’est aussi l’occasion de standardiser les accès, tracer les actions et documenter les procédures, histoire que la restauration ne dépende jamais d’une seule personne.
Les variantes (et évolutions) de la stratégie 3-2-1
La méthode 3-2-1 est une base solide, mais les menaces évoluent. Aujourd’hui, certains ransomwares parviennent à chiffrer les sauvegardes connectées. Résultat : on pousse le curseur un peu plus loin avec des variantes pensées pour renforcer la résilience.
La 3-2-1-1 : pour ajouter une couche d’isolation
Pour aller encore plus loin que la stratégie 3-2-1 classique, on ajoute une surcouche de protection : une copie de sauvegarde complètement coupée du monde numérique.
C’est ce qu’on appelle une sauvegarde "air-gapped". Le principe ? Garder une version de vos données totalement inaccessible par Internet ou par un réseau interne, histoire de parer aux cyberattaques les plus sournoises.
Elle peut prendre plusieurs formes :
- Un disque dur externe, déconnecté et rangé à l’abri après chaque session de sauvegarde.
- Une bande magnétique stockée dans un site sécurisé, loin de vos infrastructures principales.
- Une image système mensuelle sauvegardée dans un cloud sécurisé disposant d’une option WORM (Write Once Read Many), pour garantir que personne ne puisse modifier ou effacer les données.
Cette copie isolée, c’est votre ultime plan B. Même en cas de ransomware ultra-violent ou d'incendie généralisé, vous conservez une version intacte de vos informations. Pour aller plus loin sur le sujet et choisir la meilleure approche technique (sauvegarde incrémentielle, complète, différentielle), jetez un œil à notre guide sur les types de sauvegarde.
La 3-2-1-1-0 : zéro compromis, zéro surprise
Même principe que la 3-2-1-1, avec une exigence supplémentaire : "0 erreur" à la restauration. C’est-à-dire que chaque sauvegarde est non seulement faite, mais testée automatiquement pour garantir qu’elle est valide et restaurable à tout moment.
C’est ce que proposent des solutions comme Datto BCDR, qui effectue des captures d’écran de machines virtuelles restaurées en test automatique. Le tout documenté, historisé, et prêt à être utilisé en cas de pépin.
Pour les prestataires de services managés (MSP), c’est la formule idéale :
- sécurité renforcée avec une copie offline ou immuable,
- vérification continue de la fiabilité des backups,
- tranquillité d’esprit côté client (et moins de support en cas d’incident).
La 4‑3‑2 : pour les environnements critiques
Bienvenue dans la stratégie dite des Five‑Nines, pensée pour des taux de disponibilité proches de 100 %. Ici, on ne plaisante plus :
- 4 copies des données
- 3 localisations différentes (ex. : site client, MSP, cloud souverain)
- 2 copies hors site
Cette approche est particulièrement adaptée aux secteurs très réglementés (finance, santé, industrie) où la moindre perte de données peut coûter cher.
Elle nécessite des outils capables de gérer la redondance multi‑site et la réplication sécurisée, comme Datto BCDR, qui combine appliance locale et cloud pro chez le MSP.
Les bons outils pour la sauvegarde 3-2-1
Chez BeMSP, on a tout ce qu’il faut pour que votre 3-2-1 devienne un réflexe pro :
- Datto BCDR : Le couteau suisse ultime pour orchestrer vos sauvegardes, gérer des restaurations instantanées et enclencher une bascule rapide en cas de pépin majeur.
Avec sa technologie de sauvegarde image-based et ses options de virtualisation immédiate, il assure une reprise d’activité sans trou d’air, même dans les pires scénarios. - Acronis Cyber Protect : Plus qu’une simple solution de backup, Acronis associe la sauvegarde à une vraie couche de cybersécurité proactive. Détection d’anomalies, anti-malware intégré, protection contre les ransomwares...
Vos données sont non seulement dupliquées mais aussi protégées intelligemment, histoire d’éviter que votre plan 3-2-1 ne devienne inutile face à une attaque. - IT Glue : La documentation, c’est la clé pour éviter que toute votre stratégie ne repose sur un seul cerveau (ou pire, un Post-it oublié).
Avec IT Glue, vous centralisez la documentation de vos environnements IT, de vos procédures de restauration, et vous standardisez les bonnes pratiques. Fini les pertes d’infos critiques au pire moment.
- Autotask PSA : Connecter vos sauvegardes au reste de vos opérations métiers, c’est essentiel.
Avec Autotask PSA, vous pouvez associer chaque incident de sauvegarde à un ticket, lier des alertes à vos contrats clients, et intégrer les tâches liées aux sauvegardes dans vos workflows quotidiens. Bref, le 3-2-1 devient une vraie routine de gestion, pas juste un vœu pieux.
Conclusion : une méthode simple qui évite de tout perdre
La sauvegarde 3-2-1, c’est comme le brushing de la donnée : vous ne la voyez pas au quotidien, mais elle fait toute la différence quand le vent tourne. Elle protège, rassure, et permet de repartir vite après un incident.
C’est une méthode éprouvée, adaptable, documentable, et incontournable pour tout MSP ou équipe IT sérieuse.
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FAQ
La règle de sauvegarde 3-2-1 est-elle une norme officielle ?
Non, la règle 3-2-1 n’est pas une norme officielle comme ISO 27001 ou ANSI. Il s'agit d'une meilleure pratique largement reconnue dans l’industrie IT pour garantir la disponibilité et la résilience des données.
Adoptée par de nombreux experts et prestataires de services managés (MSP), elle est considérée comme une base solide pour toute stratégie de sauvegarde sérieuse, mais elle n'est pas encadrée par un organisme de normalisation officiel.
La stratégie 3-2-1 est-elle adaptée aux petites structures ?
Oui, et c’est même un vrai match parfait. La règle 3-2-1 est simple à mettre en œuvre, progressive et s’adapte très bien aux réalités des petites structures.
Pas besoin d’infrastructure lourde ni d’un budget astronomique : quelques disques durs, un NAS, une solution cloud fiable, et le tour est joué.
En plus, elle évolue facilement : vous commencez petit, puis vous ajustez vos volumes et vos outils à mesure que votre activité grandit.
Combien de temps faut-il conserver les sauvegardes ?
Cela dépend fortement de votre secteur d’activité et de vos obligations légales. En règle générale, on conseille de conserver plusieurs versions de sauvegarde sur une période glissante de 30 à 90 jours. Cela permet de revenir en arrière en cas d’erreur non détectée immédiatement.
Pour certaines données sensibles (secteur médical, finance, administration), un archivage long terme est recommandé, parfois sur plusieurs années. C'est pourquoi il est essentiel de bien comprendre les différents types de sauvegarde pour choisir la stratégie la plus adaptée à vos contraintes.
Le cloud suffit-il dans une stratégie 3-2-1 ?
Non, pas à lui seul. Le cloud est une composante essentielle, notamment pour garantir la copie hors site, mais il ne remplace ni une copie locale rapide d’accès (pratique pour restaurer vite sans dépendre de la bande passante), ni une copie totalement déconnectée (air-gapped) pour se prémunir des cyberattaques. Une vraie stratégie 3-2-1 combine intelligemment local et distant.
Faut-il tester toutes les sauvegardes ?
Pas besoin de passer vos nuits à cliquer sur “restaurer”. L’idéal est d’automatiser la vérification quotidienne pour s’assurer que les sauvegardes sont non seulement présentes, mais surtout restaurables.
Par exemple, certaines solutions comme Datto BCDR testent automatiquement les restaurations dans un environnement isolé, valident le bon fonctionnement de l’image et fournissent une capture d’écran comme preuve. Résultat : tranquillité d’esprit garantie, sans effort manuel.
Que faire si une de mes copies est compromise ?
Pas de panique. Avec une stratégie 3-2-1 bien construite, vous disposez toujours d’au moins deux autres copies intactes. Il suffit de restaurer à partir de l’une d'elles pour repartir rapidement. Ensuite, il est impératif d'analyser l'incident pour comprendre comment la compromission a eu lieu et renforcer vos mécanismes de protection pour éviter une récidive.




