Mise à jour BIOS : ce qu’il faut savoir avant de cliquer sur “update”

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Le BIOS, ce petit morceau de code qui peut tout faire planter (ou sauver).

Dans le vaste univers de l’IT, il y a des opérations qu’on fait tous les jours (redémarrer un service, patcher une appli, configurer un firewall), et d’autres qu’on regarde du coin de l’œil en espérant ne jamais avoir à les faire. La mise à jour BIOS fait clairement partie de cette deuxième catégorie.

Et pourtant, savoir quand (et comment) mettre à jour un BIOS peut éviter bien des galères. Incompatibilités matérielles, bugs mystérieux, ou failles de sécurité dormantes… tout ça peut parfois se régler en un seul redémarrage (mais pas n’importe comment). 

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À retenir

  • Le BIOS (ou UEFI) initialise le matériel au démarrage : une mise à jour améliore compatibilité, stabilité et sécurité.
  • N’effectuez une mise à jour BIOS que si un besoin précis est identifié : nouveau matériel, bug systématique, ou faille documentée.
  • Suivez toujours la checklist : modèle exact, version ciblée, mode de flash recommandé, alimentation fiable et sauvegarde avant.
  • Évitez les erreurs critiques : pas d’interventions hâtives, pas de coupure de courant, pas de version intermédiaire ignorée.
  • Utilisez des outils comme Kaseya 365 Endpoint & User, IT Glue et Autotask PSA pour inventorier, documenter et suivre les versions de BIOS à distance.

Le BIOS, c’est quoi exactement ?

Avant de parler mise à jour, petit rappel de ce qu’est le BIOS (Basic Input/Output System). C’est le tout premier logiciel lancé par votre machine, celui qui initialise le matériel, vérifie que tout fonctionne et passe le relais au système d’exploitation. Depuis quelques années, il est souvent remplacé par l’UEFI, plus moderne, mais le principe reste le même.

Le BIOS est stocké sur une puce de la carte mère, ce qui le rend à la fois précieux et… un poil risqué à manipuler.

Pourquoi envisager une mise à jour BIOS ?

Une mise à jour BIOS (ou BIOS update pour les puristes anglophones) n’est pas un réflexe aussi courant qu’un correctif Windows ou une mise à jour d’un agent RMM. Et c’est tant mieux : toucher au BIOS, c’est comme jouer avec le câblage électrique d’une navette spatiale — il faut savoir ce qu’on fait, et pourquoi.

Cela dit, il existe plusieurs cas légitimes et urgents où flasher son BIOS devient indispensable :

1. Compatibilité matérielle : quand le BIOS dit "non"

Vous venez d’installer un tout nouveau processeur flambant neuf ou un module de RAM DDR5 tout droit sorti de la boîte ? Et là… rien. L’ordinateur refuse de démarrer, ou plante au POST. Le coupable ? Un BIOS trop ancien pour reconnaître le matos.

Dans ce cas, la solution est claire : direction le site web du fabricant de la carte mère, cliquez sur télécharger, sélectionnez le fichier de mise à jour correspondant à votre modèle exact (ne vous ratez pas), et préparez-vous à lancer la mise à jour via une clé USB bootable ou directement depuis le menu BIOS, si celui-ci le permet.

2. Correction de bugs : démarrages foireux et ports USB capricieux

Un ordinateur portable qui refuse de s’allumer de temps en temps, des ports USB qui ne détectent rien, une gestion de l’alimentation un peu schizophrène ? Certains firmwares BIOS mal optimisés sont à l’origine de comportements erratiques.

Si le fabricant publie un patch corrigeant votre souci, alors la mise à jour BIOS est non seulement recommandée, mais bienvenue.

3. Renforcement de la sécurité : quand les failles sont gravées

On se souvient tous de Spectre et Meltdown, ces failles matérielles spectaculaires qui ont forcé les fabricants à publier en urgence des mises à jour de microcode via le BIOS. Dans ces cas-là, pas de débat : pas de mise à jour = vulnérabilité persistante, même si tous vos agents de sécurité sont à jour.

Et pour les MSP, c’est un vrai enjeu de conformité : un BIOS non patché peut devenir le maillon faible de la chaîne.

4. Stabilité et performance : une version plus sage

Parfois, à matériel égal, un BIOS plus récent tourne mieux. Moins de crashs, meilleure compatibilité avec les VM, gestion thermique optimisée, etc. C’est particulièrement vrai dans les environnements virtualisés, ou les serveurs tournent en continu sous forte charge.

À noter : certains fabricants documentent des améliorations de stabilité dans leur changelog BIOS. Encore faut-il prendre le temps de les lire

Et si tout fonctionne ? Ne touchez à rien.

C’est la règle d’or : si ça marche, ne touchez pas au BIOS. C’est un composant critique. Une erreur, une coupure de courant, un fichier erroné… et vous risquez un PC transformé en presse-papier de luxe.

Comment savoir si une mise à jour BIOS est nécessaire ?

Avant de foncer tête baissée dans le flashage, on respire un bon coup et on suit cette checklist de vérification :

1. Vérifiez votre version actuelle

Sur Windows, tapez msinfo32 dans le menu démarrer, puis cherchez la ligne “Version du BIOS”. Notez le nom du fabricant, la version, et la date. Ça vous donnera une base de comparaison.

2. Consultez le site du fabricant

Rendez-vous sur le site web du fabricant de la carte mère ou de l’ordinateur portable. Accédez à la page de support, cherchez votre modèle exact, et téléchargez les fichiers de mise à jour BIOS disponibles. Lisez les changelogs. Ne sautez pas cette étape.

3. Analysez les symptômes

Posez-vous ces questions :

  • Mon matériel est-il reconnu correctement ?
  • Y a-t-il des plantages sans explication ?
  • L’ordinateur affiche-t-il des erreurs au démarrage ?
  • Des fonctionnalités sont-elles manquantes ?

Si la réponse est oui, et que le changelog BIOS mentionne une correction associée, alors go.

4. Ne faites jamais une mise à jour "au cas où"

Contrairement à un correctif logiciel, le BIOS ne pardonne pas l’erreur. N’appliquez une mise à jour BIOS que si :

  • Le matériel exige une compatibilité non disponible en version actuelle.
  • Une faille documentée compromet la sécurité du système.
  • Vous constatez des symptômes reproductibles corrigés dans une version plus récente.

Une mise à jour terminée avec succès, c’est un BIOS plus stable, un matériel mieux pris en charge, et parfois même des gains de performance… mais c’est aussi un processus délicat, qui demande rigueur et méthode.

Comment faire une mise à jour BIOS proprement (sans faire sauter la carte mère)

Voici les étapes à suivre pour mettre à jour un BIOS dans les règles :

1/ Identifier précisément le modèle de la carte mère : pas de place pour l’approximation. 

2/ Utilisez des outils comme CPU-Z ou consultez la doc constructeur.

3/ Télécharger la bonne version depuis le site officiel du fabricant.

4/ Lire les instructions : chaque constructeur (ASUS, MSI, Dell, Lenovo, etc.) a ses propres outils (EZ Flash, Q-Flash, BIOS Flashback…).

5/ Préparer une clé USB si nécessaire, formatée en FAT32 avec uniquement le fichier du BIOS.

6/ Accéder à l’utilitaire de mise à jour BIOS via le menu UEFI ou un outil Windows si proposé.

7/ Lancer la mise à jour en s’assurant que la machine reste alimentée (éviter les portables sur batterie uniquement).

Les précautions à ne pas zapper pour mettre à jour le BIOS

  • Sauvegarder vos données : même si le BIOS n’interagit pas directement avec le disque dur, mieux vaut prévenir.
  • Utiliser une alimentation fiable : un arrêt de courant en plein flashage, et c’est la brique assurée.
  • Suivre scrupuleusement le guide constructeur : pas d’impro, pas d’appui hasardeux sur une touche.

Ne pas enchaîner plusieurs versions d’un coup : faites une mise à jour à la fois, surtout si le fabricant le recommande.

Les outils pour garder le contrôle sur les mises à jour BIOS (sans devenir fou)

Pour les prestataires de services managés (MSP), gérer les BIOS à distance reste complexe. Mais de plus en plus de solutions permettent de remonter la version du BIOS, voire d’automatiser les vérifications :

  • Kaseya 365 Endoint & Ops : identifie les versions BIOS dans l’inventaire des endpoints, alerte en cas d'incohérence, et vous permet de documenter facilement la configuration.
  • IT Glue : centralise la doc client, y compris les détails matériels, pour éviter les erreurs lors d’interventions critiques.
  • Autotask PSA : permet la traçabilité en cas d'un incident suite à la mise à jour d'un firmware récente

Ces outils ne remplacent pas l’intervention manuelle pour flasher un BIOS, mais ils vous donnent la vue d’ensemble nécessaire pour intervenir de manière sûre.

Conclusion : Le BIOS, petit mais costaud

La mise à jour BIOS n’est pas une routine, mais un acte réfléchi. Elle peut corriger des bugs, améliorer la compatibilité et renforcer la sécurité, à condition de bien faire les choses.

C’est un levier technique à ne pas sous-estimer dans votre stratégie de gestion des équipements. Et avec une bonne supervision et une documentation rigoureuse, vous éviterez les mauvaises surprises.

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FAQ

Comment mettre à jour le BIOS sur PC ?

On ne clique pas “update” à l’aveugle. Identifiez d’abord le modèle exact de la carte mère, téléchargez le fichier sur le site du fabricant, lisez les instructions (vraiment), préparez une clé USB FAT32 et lancez la mise à jour depuis l’UEFI ou l’outil prévu. Surtout : restez branché sur secteur et ne touchez plus à rien pendant l’opération.

Comment savoir si on doit mettre à jour le BIOS ?

Checkez la version actuelle (via msinfo32), lisez les changelogs du constructeur, et posez-vous les bonnes questions : nouveau matos non reconnu ? Bugs étranges ? Failles corrigées récemment ? Si oui, mise à jour justifiée. Sinon, laissez-le tranquille.

C’est quoi le BIOS de l’ordinateur ?

C’est le tout premier code que votre machine exécute au démarrage. Il initialise le matos, vérifie que tout est OK et passe la main à l’OS. Anciennement BIOS, maintenant souvent UEFI, c’est le cerveau pré-système, stocké sur la carte mère.

Pourquoi configurer le BIOS ?

Parce qu’en tant que MSP, un BIOS bien configuré, c’est un boot plus rapide, une compatibilité matérielle béton, et parfois même une sécurité renforcée (ex : Secure Boot activé). C’est là qu’on règle les bases — et qu’on évite pas mal de tracas plus tard.

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