Faux support technique : comment protéger vos clients contre cette arnaque redoutable

24 octobre 2025 | Sécurité, Technique

Un message inquiétant s’affiche sur l’écran : “Votre ordinateur est bloqué à cause d’un problème technique grave et un risque de sécurité détecté.” Un numéro de téléphone à appeler, un faux technicien rassurant, et quelques minutes plus tard, l’arnaque est en marche. Bienvenue dans le monde du faux support technique.

Cette escroquerie numérique, de plus en plus sophistiquée, cible aussi bien les particuliers que les PME, et donc vos clients. En quelques clics, les cybercriminels peuvent prendre le contrôle d’un poste, dérober des informations personnelles et demander de payer pour un pseudo dépannage informatique.

Pour les MSP, le risque est double : des clients trompés et une image de prestataire fragilisée. D’où l’importance d’intégrer la prévention des arnaques au faux support dans toute stratégie de cybersécurité managée.

Découvrons comment ces attaques fonctionnent, comment les identifier et surtout, comment les MSP peuvent armer leurs clients grâce à la formation, la détection et la supervision proactive.

Aidez vos clients à reconnaître les arnaques au faux support avant qu’il ne soit trop tard grâce à la formation de sensibilisation usecure, disponible via BeMSP.

À retenir

  • L’arnaque au faux support technique consiste à faire croire à un problème grave pour pousser la victime à contacter un prétendu support technique (souvent “Microsoft”).
  • Les cybercriminels cherchent à prendre le contrôle du poste ou à soutirer des données sensibles et des paiements frauduleux.
  • Les MSP peuvent protéger leurs clients grâce à une combinaison de formation (usecure), de détection email (Ironscale), de supervision Microsoft 365 (Overe) et de vérification d’identité avant action sensible (CyberQP).

Faux support technique : comprendre le mode opératoire

L’escroquerie au faux support technique repose sur une mise en scène bien rodée.

Une alerte de sécurité frauduleuse apparaît à l’écran, souvent imitant le design de Microsoft ou d’un autre support technique officiel

Un message alarmant évoque un problème technique grave et un risque pour l’ordinateur. Il invite à appeler le numéro affiché pour obtenir une assistance technique immédiate.

Une fois en ligne, le faux technicien demande d’installer un outil d’accès à distance, sous prétexte de résoudre le souci. En réalité, il prend le contrôle de la machine, accède aux fichiers, ou demande un paiement pour un service inexistant.

Selon Cybermalveillance.gouv.fr, l’arnaque au faux support technique a généré plus de 136 000 consultations d’articles et 13 500 demandes d’assistance en 2024, en faisant la troisième menace la plus fréquente pour les internautes français.

Pourquoi cette arnaque fonctionne-t-elle encore ?

Parce qu’elle exploite le réflexe humain : la peur.

L’utilisateur panique face à un message urgent et crédible, affiché parfois en plein écran, qui bloque son ordinateur. Sous stress, il suit les instructions sans vérifier l’origine du message.

Mais cette manipulation ne touche pas que le grand public : dans les entreprises, des employés mal formés peuvent eux aussi autoriser un accès à distance ou communiquer des informations personnelles sensibles.

C’est pourquoi les MSP doivent intégrer une approche humaine dans leur stratégie de cybersécurité.

Ce qu’un faux support technique peut coûter à vos clients

  • Vol de données : informations bancaires, identifiants, documents confidentiels.
  • Chiffrement ou infection : installation de malwares, voire de ransomware.
  • Usurpation d’identité : les criminels utilisent les accès compromis.
  • Perte de confiance : un client victime peut remettre en cause la fiabilité de son prestataire IT.

Et les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Pour les petites et moyennes entreprises (SMB), le coût d’une atteinte est estimé entre 120 000 $ et 1,24 million $, selon Verizon.
  • En France, selon la base de données Data.gouv, une entreprise sur huit a rapporté des coûts dépassant 230 000 € suite à une cyberattaque. 
  • Le baromètre Hiscox 2024 indique que 67 % des entreprises ont été victimes d’une cyberattaque, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente. 

À lire aussi : Attaque informatique 2025 : tendances, chiffres et nouvelles menaces pour mieux comprendre l’évolution du paysage cyber et les nouvelles formes d’escroquerie ciblant les entreprises.

Faux support technique : les bons réflexes à conseiller à vos clients

Les MSP jouent un rôle clé dans la prévention. 

Voici les réflexes essentiels à transmettre :

  • Ne jamais appeler le numéro affiché dans une alerte.
  • Fermer le navigateur avec Ctrl + Alt + Suppr ou forcer l’arrêt.
  • Ne jamais autoriser un accès à distance non sollicité.
  • Ne jamais payer pour un dépannage imprévu.
  • Vérifier auprès de son MSP avant toute action.

En cas d’arnaque avérée, recommandez au client de changer ses mots de passe, déconnecter son poste du réseau, et prévenir sa banque si un paiement a été effectué.

Comment les MSP peuvent prévenir l’escroquerie au faux support technique ?

1. Former les utilisateurs avec usecure

La première ligne de défense, c’est l’humain.

  • Avec usecure, les MSP peuvent déployer des modules de formation au phishing et aux arnaques en ligne.
  • Les campagnes simulées sensibilisent les utilisateurs aux faux messages, aux numéros frauduleux et aux accès à distance non sollicités.
  • Résultat : des collaborateurs plus vigilants, capables de reconnaître un pseudo dépannage informatique avant qu’il ne soit trop tard.

2. Bloquer les menaces avec Ironscales

Les escrocs envoient souvent des emails de phishing pour déclencher l’alerte initiale.

  • Ironscales, solution de détection et réponse email, permet d’identifier et bloquer ces messages avant qu’ils n’atteignent les utilisateurs.
  • En combinant IA et apprentissage utilisateur, Ironscale renforce la protection proactive et réduit les risques de clic sur un faux lien ou d’appel téléphonique vers un faux support technique Microsoft.

3. Surveiller et détecter avec Overe

Une fois la menace écartée, encore faut-il s’assurer qu’aucune trace ne subsiste.

  • Overe, solution de supervision et sécurité Microsoft 365, aide les MSP à repérer toute activité suspecte post-incident :
    • tentatives de connexion multiples,
    • adresses IP étrangères,
    • actions inhabituelles dans les comptes utilisateurs.

Cette visibilité continue permet de détecter rapidement une compromission et d’agir avant que le cybercriminel n’ait totalement pris le contrôle.

4. Vérifier l’identité avant toute action sensible avec CyberQP

Former et détecter, c’est bien. Vérifier avant d’agir, c’est encore mieux.
CyberQP (anciennement Quickpass) ajoute une couche de sécurité essentielle : la vérification d’identité des utilisateurs avant toute intervention technique.

Concrètement, avant qu’un technicien ne réinitialise un mot de passe, débloque un compte ou modifie des droits, CyberQP exige une authentification forte via :

  • un code envoyé par SMS ou email,
  • ou une notification push via l’application mobile CyberQP ou Microsoft Authenticator.

Cette étape empêche un cybercriminel — ou un faux technicien — d’usurper une identité pour obtenir un accès non autorisé.
Et le plus pratique ?
Ces vérifications s’intègrent directement dans les plateformes PSA compatibles (comme Autotask PSA), ce qui permet de déclencher la vérification d’identité sans quitter le ticket de support.

Résultat : un support plus sûr, des clients protégés, et une crédibilité MSP renforcée.

De l’alerte à la cyber-résilience : la posture gagnante des MSP

Intégrer la prévention du faux support technique dans votre offre, c’est aussi valoriser votre rôle de partenaire cyber global.

Les MSP qui allient formation, détection et supervision deviennent des acteurs clés de la cyber-résilience de leurs clients.

Cette posture de conseil renforce la confiance, sécurise la relation et ouvre la voie à des services à forte valeur ajoutée.

Conclusion

Les faux supports techniques ne sont pas près de disparaître. Leur succès repose sur la peur, la méconnaissance et la rapidité d’exécution, autant de failles humaines que les cybercriminels savent exploiter.

Mais la bonne nouvelle, c’est que les MSP ont les moyens d’agir. En combinant formation (usecure), protection email (Ironscale) et supervision Microsoft 365 (Overe), ils peuvent anticiper ces escroqueries, réduire les risques et bâtir un environnement client plus sûr.

Au-delà de la technologie, c’est un changement de posture qui s’impose : passer du rôle de prestataire technique à celui de conseiller stratégique en cybersécurité.

Former, prévenir, réagir : c’est désormais le trio gagnant pour renforcer la cyber-résilience des entreprises et la confiance durable dans vos services managés.

Prenez rendez-vous avec un expert BeMSP pour faire évoluer vos solutions en cybersécurité et aider vos clients à déjouer les arnaques avant qu’il ne soit trop tard.

FAQ

Qu’est-ce qu’un faux support technique ?

C’est une arnaque où un escroc se fait passer pour un technicien (souvent Microsoft) afin de tromper la victime et obtenir un accès à distance ou un paiement frauduleux.

Quel est le support technique ?

Le support technique est un service d’assistance légitime proposé par un fournisseur ou un prestataire IT pour résoudre des problèmes techniques.

Comment se débarrasser de l’alerte Microsoft ?

Fermez le navigateur ou redémarrez l’ordinateur. Ne cliquez sur aucun lien et ne composez jamais le numéro affiché.

Pourquoi ai-je reçu un message indiquant que mon ordinateur est bloqué ?

Parce qu’un site frauduleux simule une panne pour pousser à appeler un faux technicien.

Quel est le rôle d’un support technique ?

Aider, diagnostiquer et résoudre les problèmes techniques de manière sécurisée, sans jamais solliciter un accès non vérifié.

Quel est le bon réflexe de sécurité face à une attaque de type faux support technique ?

Ne rien exécuter, ne rien payer, ne rien installer. Contacter immédiatement son MSP ou prestataire de confiance.

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